Défiscalisation Girardin en Guadeloupe : un levier pour les entreprises locales

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La création d’entreprises ne ralentit pas en Guadeloupe : plus de 8 000 nouvelles structures ont vu le jour en 2023, soit une hausse de 2,7 % par rapport à 2022. Derrière ces chiffres, il existe, en revanche, une réalité commune. Pour se développer, beaucoup d’entreprises doivent s’équiper en matériel neuf (engins agricoles, véhicules utilitaires, équipements touristiques, etc.). Problème, ces investissements pèsent lourd sur la trésorerie. Peu d’entrepreneurs le savent, mais il existe pourtant des solutions pour limiter les frais. Le dispositif de défiscalisation Girardin en fait partie. Et bonne nouvelle, il est aussi valide en Guadeloupe. Grâce à cette loi, vous pouvez acquérir votre matériel à moindre coût. Le dispositif s’appuie sur un mécanisme fiscal qui soutient directement l’économie des territoires ultramarins.

Comment fonctionne la défiscalisation Girardin pour les entreprises en Guadeloupe  ?

La défiscalisation Girardin repose sur un montage financier précis, coordonné par un monteur en défiscalisation comme Inter Invest Outre-Mer, mais dont l’entreprise locale profite très simplement. 

Concrètement, une société de portage (SNC, SA ou SAS selon le projet) est constituée (par le monteur en défiscalisation) pour financer l’achat de matériel productif neuf, destiné à une entreprise guadeloupéenne. Ce financement combine :

  • un apport d’investisseurs privés (des contribuables) via la société de portage ;
  • éventuellement un emprunt bancaire, contracté auprès d’une banque externe (ou via une solution de financement proposée par le monteur en défiscalisation) ;
  • parfois une part en fonds propres de l’entreprise bénéficiaire elle-même.

Le matériel ainsi financé est ensuite mis à disposition de l’entreprise locale, qui l’utilise pendant cinq ans en versant un loyer réduit. Au terme de cette période, elle peut en devenir propriétaire pour une valeur symbolique.

Bon à savoir : Grâce à ce montage, le coût final du matériel pour l’entreprise est réduit d’au moins 25 %. Les investisseurs paient une partie du prix via la société de portage. Comme ils récupèrent leur mise sous forme d’aide fiscale, ils n’attendent aucun remboursement de l’entreprise locale. Cette part financée par les investisseurs ne pèse donc pas sur l’exploitant, d’où le rabais pour l’entreprise qui utilise le matériel.

Défiscalisation Girardin en Guadeloupe : un exemple concret

Voici un exemple de projet en loi Girardin. Imaginons un entrepreneur guadeloupéen du secteur agricole qui souhaite acquérir un tracteur neuf d’une valeur de 92 722 €. Dans un schéma classique, il devrait assumer l’intégralité de la dépense, souvent via un crédit bancaire lourd. Avec le Girardin, une partie de ce coût est couverte par les investisseurs via la société de portage.

Concrètement, si 23 180 € sont apportés par les investisseurs (cette part ne sera jamais remboursée par l’entreprise), l’exploitant ne supporte que 69 542 € au total, soit 75 % du prix initial. Ce montant peut alors être financé en combinant :

  • un emprunt bancaire (par exemple 60 270 €) ;
  • et des fonds propres de l’exploitant (9 272 €).

Pendant 5 ans, l’agriculteur utilise ensuite son tracteur en payant des loyers réduits. Au terme de cette période, il en devient plein propriétaire pour une valeur symbolique.

Grâce à la défiscalisation Girardin en Guadeloupe, il a pu acquérir un équipement neuf indispensable à son exploitation, avec une économie immédiate de plus de 23 000 €.

Bon à savoir : Attention ! Le dispositif Girardin ne doit pas être confondu avec un crédit d’impôt. L’entreprise locale ne bénéficie pas d’une réduction d’impôt directe : l’avantage fiscal concerne uniquement les investisseurs. Pour l’entreprise, l’aide est indirecte et se traduit par un matériel productif neuf financé à moindre coût. 

Quels secteurs d’activité en Guadeloupe sont concernés par la défiscalisation Girardin ?

La défiscalisation Girardin industriel est destinée à soutenir les activités productives. En Guadeloupe, elle s’adresse donc aux entreprises qui ont besoin d’investir dans du matériel neuf et durable (au moins cinq ans d’utilisation, quatre ans pour certains véhicules).

Parmi les secteurs éligibles, on retrouve :

  • l’agriculture et la pêche (tracteurs, serres, systèmes d’irrigation, bateaux de pêche…) ;
  • le transport ;
  • le tourisme et l’hôtellerie (gîtes, hôtels, équipements techniques pour améliorer l’accueil des visiteurs…) ;
  • l’artisanat et les métiers de bouche (fours de boulangerie, chambres froides de boucherie, équipements agroalimentaires…) ;
  • le BTP et la logistique (engins de chantier, camions, matériels de manutention…) ;
  • l’énergie et les industries locales (équipements pour les énergies renouvelables, unités de transformation, etc.).

En revanche, certains domaines ne sont pas concernés, comme le commerce, la banque, l’assurance, la santé, l’immobilier ou encore les activités associatives.

Les avantages concrets du Girardin pour les entreprises guadeloupéennes

Le dispositif Girardin offre des bénéfices très concrets aux entreprises guadeloupéennes : 

  • Un matériel productif neuf à moindre coût. Le Girardin permet de réduire le prix d’acquisition d’un équipement d’au moins 25 %. 
  • Une trésorerie préservée. L’entreprise ne débourse pas tout dès le départ. Le montage combine l’apport des investisseurs, éventuellement un emprunt bancaire et, selon le cas, une part en fonds propres. Résultat, des loyers allégés sur cinq ans plutôt qu’un investissement lourd en une fois.
  • Une propriété assurée au terme du montage. Après cinq ans d’utilisation, l’entreprise devient propriétaire de son matériel pour une valeur symbolique. Elle conserve donc un actif stratégique pour son activité.

Finalement, le Girardin aide les entreprises guadeloupéennes à renouveler leur matériel neuf à un prix plus abordable, malgré les surcoûts liés à l’insularité.

Bon à savoir : Les monteurs spécialisés (comme  Inter Invest Outre-Mer) accompagnent les entrepreneurs sur place : étude de l’éligibilité, plan de financement, et éventuellement mise en relation avec les partenaires bancaires. Ce suivi évite à l’entreprise de devoir gérer elle-même la complexité administrative et fiscale du dispositif.

Défiscalisation Girardin en Guadeloupe : un outil complémentaire aux autres financements

La défiscalisation en loi Girardin n’est pas isolée. Elle peut s’intégrer dans un plan de financement global, aux côtés d’autres dispositifs d’aide aux entreprises. En effet, le mécanisme peut être complété par des subventions européennes comme : 

  • le FEDER* (développement régional) ;
  • le FEADER (agriculture et développement rural) ;
  • le FEAMP (pêche et aquaculture).

Le Conseil régional de Guadeloupe propose également des programmes de soutien à l’investissement et à l’innovation. Ces aides locales visent à compenser les surcoûts liés à l’insularité (transport, approvisionnement, taille réduite des marchés) et peuvent compléter un projet en Girardin. 

Finalement, selon le profil du projet, le plan de financement peut donc combiner :

  • la part financée via le dispositif  Girardin ;
  • une subvention régionale ou européenne ;
  • un emprunt bancaire ou des fonds propres de l’entreprise.

*Fonds Européen de Développement Régional  

Défiscalisation Girardin en Guadeloupe : tout ce que vous devez savoir 

Combien de temps faut-il pour mettre en place un financement Girardin ?

Le délai dépend de la taille du projet. Un dossier en plein droit peut être monté en quelques jours . En revanche, un projet nécessitant un agrément fiscal peut prendre plusieurs mois, car il doit être validé par l’administration.

Quelle est la différence entre un projet de « plein droit » et un projet « avec agrément » ?

Un projet est dit « plein droit » lorsqu’il reste sous le seuil de 250 000 € d’investissement (sauf pour le transport qui nécessite un agrément dès le premier euro). Dans ce cas, aucune validation spécifique n’est requise. Au-delà de ce montant, l’entreprise doit obtenir un agrément fiscal auprès de la Direction régionale ou générale (selon le montant) des finances publiques, afin de sécuriser l’opération.

Qui s’occupe de gérer la partie administrative et fiscale du dispositif ?

C’est le monteur en défiscalisation (par exemple  Inter Invest Outre-Mer) qui crée la société de portage, recrute les investisseurs et monte le dossier. L’entreprise locale n’a donc pas à se soucier de la partie technique. Elle bénéficie simplement du matériel financé et d’un accompagnement sur mesure.

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